Author: Raymond Boutin
Publisher: Ibis Rouge
ISBN:
Size: 49.31 MB
Format: PDF
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Language: fr
Pages: 269
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Language: fr
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Language: fr
Pages: 352
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Au début de l’année 2009, la Guadeloupe et la Martinique ont fait une irruption inattendue dans l’actualité française : la radicalité des grèves, la violence des conflits sociaux et politiques ont surpris les commentateurs comme le gouvernement, révélant à quel point ces îles étaient méconnues, en dehors de quelques clichés – les cocotiers, le zouk et les ouragans. Tenues à l’écart d’une histoire du postcolonialisme par leur statut de DOM, la Guadeloupe et la Martinique ont connu un destin tourmenté d’ex-colonies sucrières érigées en départements en 1946. Après la conquête de la liberté marquée par l’abolition, qui donne à tous les habitants le statut de citoyens, c’est la revendication de l’égalité qui scande leur histoire. Une égalité sociale, politique et économique sans cesse différée. En se fondant sur un travail d’archives souvent inédites et sur une connaissance intime de ces deux îles, Jacques Dumont vient ici combler une lacune majeure de l’historiographie. Il explique les importantes lignes de fracture qui parcourent ces sociétés depuis un siècle : la mémoire de l’esclavage qui sous-tend les luttes sociales, la question de la couleur qui se superpose au combat politique, la non-prise en main d’un destin collectif et la recherche permanente d’une identité
Language: fr
Pages: 432
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Si les sociétés coloniales des Antilles françaises sont bien connues à travers l’histoire des esclaves, celle de leurs propriétaires restait à faire. Et pour cause : c’est la chronique honteuse de dominants engagés dans une épouvantable entreprise d’exploitation de femmes, d’hommes et d’enfants. Pourtant, l’histoire des esclaves est indissociable de celle des maîtres. C’est celle que raconte Frédéric Régent, à travers le cas de la Guadeloupe. Il suit en particulier le parcours de quatre familles sur huit générations et reconstitue leur installation sur l’île, à partir de 1635. C’est le temps de la culture du tabac, il faut mettre en valeur les terres : ces premiers colons font appel à des engagés, des Européens, qui sous un contrat de servitude subissent de terribles conditions de travail qui préfigurent celles que subiront les esclaves. Par la suite, certains de ces engagés deviennent eux-mêmes des maîtres. Puis avec le développement de la production de sucre, les esclaves sont de plus en plus nombreux à être importés d’Afrique. Ces maîtres ont recours à une extrême violence. Toutefois, du fait du faible nombre de femmes européennes, certains s’unissent avec leurs esclaves. Au gré de la fortune, quelques-uns de leurs descendants passent pour blancs, tandis
Language: fr
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Language: fr
Pages: 190
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Language: fr
Pages: 192
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Books about Contacts de civilisations en Martinique et en Guadeloupe
Language: fr
Pages: 50
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Language: fr
Pages: 137
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Language: fr
Pages: 161
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Le tiers de siècle qui suit l'Abolition constitue le tournant majeur de l'histoire des Antilles. Après l'esclavage lui-même, dont le maintien bloquait jusqu'alors toute possibilité de modernisation, toutes les structures économiques et sociales qui lui étaient liées sont détruites à leur tour, et un monde nouveau émerge progressivement. C'est la transition post-esclavagiste. Le cœur même de la transition antillaise réside dans le passage de l'esclavage au salariat. Après l'échec de leur tentative de maintenir par la force les affranchis sur les habitations, dans le cadre de " l'organisation du travail ", les planteurs se tournent vers l'immigration pour se procurer la main-d'œuvre dont ils ont besoin. De 1854 à 1889, près de 50 000 immigrants, dont 43 000 Indiens, sont introduits en Guadeloupe ; ils jouent un rôle majeur dans la croissance de la production sucrière. Dans le même temps, toutes les structures de l'activité se modifient. La concurrence croissante du sucre de betterave et l'instauration du libre-échange en Europe obligent les producteurs coloniaux à moderniser leur fabrication, tandis que la création d'un véritable système bancaire leur procure les moyens de le faire. En un peu moins d'un demi-siècle, les quelque 500 anciennes habitations-sucreries " du père Labat " sont